NOUS ENVOYER UN EMAIL À info@enfantsdebirmanie.com
NOUS APPELER 0456 558 215
FAIRE UN DON

Nos amies les bêtes…

Et si on allait voir d’un peu plus près qui vient nous rendre visite au quotidien.

Je vous présente d’abord Axel, le gros rat gris anthracite, tous les soirs il vient pour s’offrir une part du gâteau. Hélas, il n’a souvent rien à se mettre sous le dent, tout est enfermé ou caché. Alors je crois qu’il est fâché et n’hésite pas à faire quelques crottes sur mes vêtements ou bien il grignote un bracelet de montre. En tout cas, il en fait du tapage nocturne quand il cherche à dénicher l’une ou l’autre bouchée de nourriture ! On dirait qu’il va tout démonter, il gratte, il ronge, il court d’un coin à l’autre de la pièce, il escalade le moindre monticule ; je crois que tout comme moi il devient fou. Par pour les mêmes raisons, mais à chacun sa folie : lui m’empêche de dormir et moi je l’empêche de manger mes provisions.

De temps en temps il y a aussi quelques anciens amis : la famille Zard. Hier j’ai croisé Micro Baby Zard, je ne l’ai pas vraiment reconnu tellement il était petit : à peine deux centimètres ; j’ai même failli lui marcher dessus heureusement qu’il a filé à toute allure sur le mur sans doute à la recherche de ses parents. Mo Zard vient plutôt la nuit pour entonner une balade nocturne mélodieuse même si je la trouve un peu trop répétitive. Le reste de la famille n’a pas encore montre le bout de son nez ou alors très discrètement. À part eux, il y a encore bien d’autres amis comme les ovnis, les cerbères et les mini tigres birmans.

Je n’aime pas les ovnis car ils viennent s’immiscer au cœur de la nuit sous la tente, jusque dans votre lit ou presque, et ils piquent ! Il y en a même, et ce sont les pires, qui osent attaquer en plein jour et vous transmettent la dengue ! Il faut continuellement en faire la chasse à grand coups de spray insecticide par-ci par-là et s’enduire de répulsif.

Quand le jour est tombé et que l’on rentre pour se coucher, on doit presque escalader les paquets de chiens étalés comme des tas de viande dans des positions parfois improbables. Ils dorment partout et souvent juste devant la maison et dès que mon pas s’approche, ils sont au garde-à-vous. On les dirait gardiens de mon Palace, ils baissent les yeux, non pas en guise de respect mais de crainte ; comme chiens de garde on a fait mieux ! Une fois la nuit bien avancée, ils se réveillent et moi aussi du même coup, en hurlant à la mort en meute. La nuit devient terrifiante pour les novices à la nuit birmane. La journée, ces chiens des enfers nocturnes deviennent des toutous errants à la recherche de quelque nourriture jetée par un autochtone à leur intention. Ils sont aussi parfois chassés violemment à grands coups de pied quand ils se manifestent devant l’échoppe du marchand de poulet grillé. Ils se hasardent parfois à chiper un petit pilon. Ils sont maigres surtout les femelles qui allaitent leurs petits.

Dans ce quartier, il y a quelques matous faméliques, ils font pitié à voir, ils n’ont que la peau sur les os. Il est très rare d’en voir en rue, ils vivent confinés chez leurs maîtres comme les précieuses reliques des tigres ancestraux, sous des airs majestueux mais bien trop petits pour effrayer même une mouche.

Ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est dès l’aube le gazouillis des oiseaux. Je n’ai pas la chance de les connaître, mais il doit y en avoir de toutes espèces. Les petits moineaux gris, je les reconnais entre les autres. C’est de doux chants… puis c’est modulé pour finir en pépiement plus simple. À l’heure du petit- déjeuner ils sont nombreux sur la terrasse à se désaltérer ou se baigner dans une flaque d’eau créée par l’arrosage des plantes. La terrasse est jolie, flanquée de fleurs d’orchidées et de plantes en tout genre ; j’aime beaucoup ce cadre de verdure, havre de paix pour les oiseaux. C’est la saison où les frangipaniers sont en fleurs c’est une merveilleuse odeur qui embaume des heures durant. Il y en a souvent devant les beaux hôtels de luxe ou au bord des piscines… Quand le vent souffle, c’est magique la senteur de la brise exotique qui vous titille les narines.

Bon je crois que c’est l’heure de la sieste, on est dimanche, alors on peut profiter un peu, à l’extérieur il fait trop chaud pour se balader et demain la semaine recommence en force avec déjà un agenda bien rempli…