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Le temps passe et les jours ne se ressemblent pas vraiment.

Le temps passe et les jours ne se ressemblent pas vraiment. Des découvertes presque au quotidien, des rencontres et vraiment pas le temps de s’ennuyer.

Quelques nouvelles du dispensaire  de Taw Bau Taw : on a eu l’autorisation du chef du « canton » ainsi que du médecin en chef de la région. Maintenant il faut encore que le chef du village se rende a Nay Pyi Daw pour aller voir le ministre de la Santé et obtenir l’agrément pour le dispensaire. S’il nous donne le feu vert, on pourra enfin débuter les consultations et même disposer de deux infirmières  en permanence payées par l’État birman, ainsi que d’un subside. Ce serait vraiment chouette mais il faut encore patienter. Bernard attend avec impatience et en attendant il croise les mots en tout sens des jours durant. Peut-être va-t-il aller dans un autre village faire des visites mais, là aussi, on attend le feu vert.

Par contre au bureau de l’agence, pas le temps pour chipoter ou flâner, il y a beaucoup de boulot et on vient d’avoir un Salon du Tourisme dans un très bel hôtel de Yangon. Il a fallu préparer beaucoup de choses pour le jour J. Intéressante,  cette foire et quelques rencontres…  Il y avait tout le gratin.

Le Ministre du Tourisme, voilà un homme intéressant pour notre projet de guest house ; il y avait des danses folkloriques, des débats sur les voyages, une petite conférence sur les bagages à emporter lorsqu’on visite un pays étranger, sur les coutumes et habitudes d’ailleurs. C était en fait un salon du tourisme à l’ intention des Birmans qui souhaitent visiter d’autres pays d Asie mais aussi les États-Unis, l’Australie et l’Europe. Les diverses interventions ont été présentées par la Miss Tourisme du Myanmar, une jolie jeune personne.

Une expérience un peu étrange que de voir présenter l’Europe à des Asiatiques novices, mais friands de découvertes.

C’est parfois très amusant d’essayer de nouveaux restos un peu à l’aveugle ou parfois en fonction des suggestions ou des conseils. Le meilleur indien de la ville, pas vraiment terrible. Par contre en revenant au hasard des rues un endroit un peu sombre dans une rue sans interêt, une enseigne Alex’s Bar Gastro attire le regard. Un jeune garçon balayant la devanture salue avec un sourire qui lui remplit le visage. Il nous invite à entrer. Une petite hésitation puis nous voilà embarqués dans cet havre de paix et de senteur de citronnelle qui embaume la grande pièce de restaurant. Un endroit sobre mais subtilement agencé avec un mélange de rouge et brun, du bois et du textile, de la mordernité et d’ancien. Deux belles statues birmanes font tout leur effet. Un parquet d’un bois solide, brut, qui semble fait pour durer toute l’éternité. Un cadre magnifiquement sobre. Et voici la carte, bien alléchante, des mets birmans mais surtout français. Difficile de faire un choix. Les plats de cuisine francaise sont préparés tout en finesse avec des produits locaux, une belle touche asiatique sur un repas d Occident. Une excellente adresse et un chef bien sympa avec qui j’ai pu échanger quelques mots. Il faut parfois oser pousser une porte pour découvrir ce qui se cache derrière.

Les habitudes birmanes en matière de café diffèrent sensiblement des nôtres ; ici on boit du « coffee mix» c’est-à-dire de l’instantané au lait sucré. Sinon, les lendemains difficiles, on boit le café très fort noir sans sucre et avec… du citron ! J’ai même trouvé un endroit où on le propose glacé. J’aime beaucoup ça.

Mais parfois un vrai bon café à l’italienne serait le bienvenu. Eh bien ! j’ai réussi à en trouver… chez un Israélien qui importe des machines à cafe pour faire d’excellents expressos, et qui vend aussi des capsules. Wouaiiiiiiiiiii ! Maintenant on peut boire un bon vrai café au bureau ou le matin pour le petit-déjeuner. Mes collegues n’aiment pas, quelle chance ! C’est trop amer pour eux.

En tout cas, chouette rencontre avec cet homme qui fait de l’importation pour les particuliers et aussi pour les restos et hôtels. Il vient de débuter et on ne vend pas encore ses produits dans les commerces.

Le soir de la pleine lune, une balade dans le quartier pour découvrir d’autres recoins. Pendant les nuits de pleine lune, il y a toujours des fêtes. Parfois une pagode qui propose toute la nuit des prières avec un moine ou un prêche pour des visiteurs ponctuels. A certains endroits, c’est une fête indienne avec une musique tonitruante crachée par de vieux haut-parleurs. Il y a toujours beaucoup de couleurs, de danse et des gens par centaines qui suivent en cortège les voitures musicales un peu comme un cortège de carnaval. Ca met une sacrée ambiance, c’est le mot !

Ce soir la, la promenade nous a amenés à une jolie pagode tout illuminée.

La pagode Shwe Bone Pwint Zedi, sans os ouh la la ! je crois que mon cerveau surchauffe, comme l’ordi, les appareils photos, les moteurs en tout genre. Bref : BONE et sans os ! En effet, après la visite, on  s’est demandé où étaient  les os et en or en plus (Shwe veut dire « or »). On n’a rien trouvé de tel mais une belle pagode avec beaucoup de Birmans en prière. Pour la pleine lune, il y a toujours beaucoup de monde dans les pagodes et dans certaines, il y a une fête mais je n’ai pas encore compris pourquoi dans l’une plutôt que dans l’autre. Devant les pagodes, des stands avec de la nourriture, des fleurs, des petits oiseaux encagés mais rendus à la liberté pour un petit billet destiné à assurer la réalisation du vœu qui accompagne ce geste libérateur. Ce pays est rempli d’us et coutumes extraordinaires, j’en découvre presque tous les jours de nouveaux.

A la grande pagode Shwedagon, il y a une fête où l’on organise un concours de tissage et une foule de jeunes et moins jeunes femmes viennent tisser durant toute la nuit. Le but est de faire le plus long morceau de tissu. C’est une commémoration d’une ancienne coutume qui consistait à offrir un nouvel habit au Bouddha, en fil de lotus coloré en orange. Actuellement plus de lotus mais des fils de coton et toute la nuit on entend le cliquetis des métiers à tisser, tout en cadence. Un son très particulier que l’on peut facilement reconnaître parmi d’autres bruits.