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Le travail à l’agence, tout un programme…

Chez Authentic, on travaille beaucoup en ce moment et ce jusqu’à la fin de la haute saison. On déborde un peu, le téléphone sonne de partout, on tape sur l’ordi à un rythme soutenu, on parle dans tous les coins en français, anglais, birman, un vrai poulailler exotique. On voyage dans toute la Birmanie virtuellement, un hôtel à Kentung, un bus pour aller à Hpa An, un bateau pour voguer sur le fleuve entre Mandalay-Bagan, un avion en retard de Thamwe il faut prévenir le guide du groupe, une visite imprévue a Mrauk U, une… un… beaucoup d’infos à gérer en même temps. Et dans tout ça, il y a aussi les clients râleurs et heureusement tous les autres. Un client se plaint que son hôtel est vide, l’autre que l’eau de la piscine est trop froide, et d’autres encore qu’il fait trop chaud, que les visites sont trop longues, le séjour à Inle trop court, pas assez de temples anciens, trop de pagodes, le fromage du petit-déjeuner n’est pas bon, marre du riz… Des soucis en tout genre à gérer vite et bien pour satisfaire tout type de clients. Mais, c’est Authentic : on fait tout pour que ça soit « fantastic » !

Le travail est varié et je ne reste pas tout le temps au bureau, je dois aussi sortir pour aller chercher des clients à l’aéroport, manger aussi parfois avec un groupe, visiter un endroit particulier…

Aujourd’hui, j’ai fait une visite pour voir si on peut proposer aux futurs clients cette escapade.

Très intéressante la visite de cette ferme aux crocodiles. On peut voir 150 énormes bêtes de 4 à 7 mètres de long s’amasser près du bord où on leur offre des poissons. Ils ouvrent une grande gueule et hop c’est englouti. Ils baignent dans un grand étang, ils sont bien, presque comme dans leur milieu naturel. Ce sont des crocodiles d’eau de mer, ils vivent dans les deltas, aux embouchures des fleuves. Etonnant de savoir qu’il y a des crocodiles de mer ! Une petite visite a la nurserie, un brave homme nous explique avec beaucoup de détails dans un anglais rudimentaire la vie des reptiles. Il n’hésite pas à rentrer dans un enclos auprès d’un animal d’environ 1,50 mètres. Le crocodile reste bouche béante et immobile, l’homme n’hésite pas à s’approcher de lui et à l’aide d’un bâton montre les différentes caractéristique du crocodile, plaçant même son bois dans la gueule grande ouverte. S’il touche, ou simplement effleure une dent ou la langue, la puissante mâchoire se referme avec un grand clac. Effrayant ! Ensuite, on va voir les jeunes, tout aussi belle gueule que les parents. Chouette on peut les prendre pour faire une photo. Je n’hésite pas à prendre mon petit croco dans les bras pour le cliché. Il refuse de sourire, mauvaise tête, va ! Je crois qu’il a surtout été dérangé. Ah une info très importante, j’ai été blessée par l’animal, j’ai deux doigts en moins !!!! Mais non, voyons c’était un bébé, mais quand même ça saignait bien. J’ai été éraflée par les dents acérées qui dépassent de la gueule de l’animal qui se tortillait dans tous les sens. Il était stressé. Il est prouvé maintenant que les dents fines et pointues même d’un bébé peuvent être très tranchantes. Je vais garder un bon souvenir de cette visite et je pense que l’on peut proposer cette activité pour les touristes, d’autant plus que l’établissement est en cours de restauration. J’ai appris énormément de choses.

J’ai aussi tenté une sortie à l’IFB, qui se plaint sans cesse de n’avoir pas assez de participants  quand il organise des festivités. Décevant, il n y a pratiquement que des Français et uniquement des habitués et si on souhaite se faire une petite place c’est pratiquement impossible. On est étranger parmi les expatriés français. Il y avait un concours de dictée, j’ai voulu y participer avec Bernard. A l’arrivée notre inscription n’avait pas été enregistrée et de toute façon on nous a dit : « il n’y a plus de place » car il n’y avait que 12 chaises pour asseoir les participants. Très peu d’étudiants (birmans donc) présents et une ambiance de « garden-party » un peu snob. C’est dommage car cela laisse davantage un goût de ghetto pour expats que celui d’une véritable journée de rencontre multiculturelle. Je ne pense pas qu’on m’y reverra de sitôt. Sett Sett Thu y suit les cours de français brillamment, elle évolue très vite et passe allègrement d’un niveau au suivant. Au début, elle a pu bénéficier d’un prix moindre pour une session, mais pour les suivantes, elle paie le prix plein, ce n’est pas très encourageant pour les jeunes qui souhaitent apprendre le français car seuls ceux qui sont issus de familles birmanes aisées peuvent se permettre de suivre les cours. C’est onéreux et donc bien dommage et ce n’est sûrement pas une bonne publicité pour l’établissement.

Par contre j’ai pu voir à la télévision birmane en direct une fête birmo-japonaise organisée à Yangon, un magnifique spectacle et une belle collaboration entre les deux pays. Une belle ambiance, beaucoup de monde vraiment une soirée magnifique. Si j’avais été au courant de l’évènement j’aurais sans doute tenté d’y participer. Des chanteurs des deux pays qui chantent ensemble, des chorégraphies en habits traditionnels. Des chansons modernes, des chats traditionnels revisités. Vraiment du très beau spectacle !