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Bienvenue chez moi…

Je pense que nous avions arrêté notre visite a Bagan à l’école de cours d’anglais InGyin School… juste pour récapituler un peu : les cours d’anglais se poursuivent bien avec quelques bénévoles qui passent parfois juste pour donner un cours parfois un peu plus de temps et l’enseignant officiel qui donne actuellement cours les samedis et dimanches. Nous acceptons toujours de jeunes bénévoles de tout pays pour venir faire un peu de conversation avec nos enfants ou partager un jeu. Les cours de cuisine commencent aussi à progresser lentement. Yin Mar Than va maintenant suivre des cours deux fois par semaine chez notre partenaire Sanon Training Center ; elle y améliore son anglais. Elle est vraiment très motivée c’est très plaisant de voir comment certaine personne adhèrent à des projets et essaient de mettre toutes les chances de leur côté, et participent vraiment activement.

Nous envoyons maintenant de jeunes ados des villages au Training Center et notre collaboration semble maintenant en place ; nous avons trouvé un bon compromis d’échanges.

On essaye encore d’apporter des améliorations à l’école comme, par exemple, des ordinateurs portables de seconde main que nous recherchons pour l’initiation à l’informatique bien sûr mais aussi à la musique grâce aux programmes qui nous ont été gracieusement fournis directement par Meludia. C’est un programme ludique assez simple pour la découverte de la musique sans passer par le solfège, censé donner l’envie d’apprendre. Nous avons vraiment envie de pouvoir partager aussi la musique. On cherche donc les ordis…

Le premier patient de Bernard est un bébé de deux mois avec une fente palatine ; le pauvre petit. Il a deux mois mais il ne grossit pas, il a même perdu du poids. Que faire ? Actuellement il se fatigue quand il tête, à cause de l’ouverture dans son palais, l’absence de « plafond » dans sa bouche ne permet pas à la succion d’ être efficace et il se fatigue et après seulement 40 ml de lait il s’endort, alors qu’il devrait boire 120 ml, Il est vraiment urgent de pouvoir agir. Les parents vont en consultation dans un hôpital mais rien ne leur a été proposé, semble-t-il. Pour le moment, on a acheté une seringue pour le nourrir un peu plus correctement, en attendant un biberon avec une tétine adéquate. Nous avons pu trouver mais en Belgique grâce à l’aide d’une sage-femme qui nous le fera parvenir par l’intermédiaire d’un ami qui rentre en Belgique puis revient ici début mai. Ce n’est pas simple mais on ne peut toujours pas faire parvenir facilement des colis ou courriers ici. DHL fonctionne maintenant, mais c’est très onéreux et il n y a que peu d’adresses vraiment répertoriées à part en ville et encore il faut une adresse dans le centre. Donc nous fonctionnons avec des « pigeons » voyageurs.

Quand notre « pigeon » sera de retour, il faudra aussi encore programmer dans mon planning un voyage à Bagan qui se situe à une nuit de bus pour 60 euros aller-retour ou par avion en 1 h mais pour une somme nettement plus importante environ 200 euros aller-retour.

Une fois que le bébé aura repris du poids, on pourra envisager de le faire hospitaliser pour subir une intervention c’est donc la phase suivante qui prendra sans doute aussi pas mal de temps…

Dernier récapitulatif avant de rentrer de Bagan à Yangon : il faut encore un peu d’argent pour finir les petites choses au dispensaire (peinture, adduction d’eau), les ordis avec le programme Meludia, quelques bénévoles pour les cours d’anglais, l’amélioration du Wok and Roll avec du petit matériel, finaliser le projet de notre guest house, c’est-à-dire les démarches pour le terrain et les autorisations de construction et je pense que ce sera bon.

Retour en ville à Yangon, c’est toujours moins sympa ;il faut reprendre le bus de nuit et arriver à 4-5 heures du matin à la gare des bus qui se situe quand même à 25 km du centre-ville. Voyage épuisant, puis taxi au lever du soleil à travers la ville à peine éveillée et pourtant ça grouille déjà de monde dans certains quartiers de banlieue ; Peut-être 30 minutes de voiture ou 1 h, voire parfois 2, avant d’arriver à l’agence de voyage : mon dortoir.

En arrivant oh surprise la porte était fermée au verrou et impossible de rentrer, il a fallu tambouriner sur la porte, sonner à la cloche mais sans succès la maisonnée dormait à poings fermés. Après plus de 2 heures de ce manège, enfin une petite âme endormie est venue voir ce qui se passait. Inutile de décrire l’état de fatigue mais aussi de rage dans lequel je me trouvais, car à 9 h je commençais à travailler et je n’avais même pas pu dormir quelques heures. Et voilà une douche en vitesse puis au boulot… Mais pourquoi ne pas être allée me coucher pour reprendre le travail un peu plus tard ? Ha ha ha ! excellente idée. Dans l’état d’énervement et de fatigue intense je n’aurais jamais pu trouver le sommeil et je dors derrière une tenture dans le garage qui sert de salle à manger aux employés de  l’agence. Vous ne pouvez même pas imaginer. Il y a non seulement les bruits de la rue puisque rien n’est vraiment fermé, mais aussi les travailleurs qui viennent sans cesse se faire un café, téléphoner, fumer, rigoler… la porte qu’on ouvre des dizaines de fois par heure et qui fait un vacarme épouvantable ! Et vous pensez vraiment qu’on puisse dormir dans de telles conditions, sans compter la chaleur accablante qui règne actuellement ?…

Ce n’est que le soir que j’ai fini par m’effondrer sur le lit…